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Question écrite n° 5-3028

de Christine Defraigne (MR) du 1 septembre 2011

au secrétaire d'État à la Mobilité, adjoint au Premier Ministre

Alcool au volant - Accidents avec blessé grave - Spécificité belge

sécurité routière
alcoolisme
contrôle de police

Chronologie

1/9/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Question n° 5-3028 du 1 septembre 2011 : (Question posée en français)

Suite à un article paru dans le journal La Libre Belgique le 30 août 2011, j'ai pu lire que selon une étude réalisée par Druid (Driving under the influence of drugs, alcohol and medicines) dévoilée ce lundi par le journal De Standaard, sur six pays étudiés (Belgique, Pays-Bas, Italie, Danemark, Finlande et Lituanie), il apparaîtrait que ce serait en Belgique que le lien entre la consommation d'alcool et les blessés graves de la route serait le plus marqué.

Cette étude commandée par la Commission européenne a été menée sur cinq ans. Les chercheurs ont analysé quelques 2500 échantillons de sang d'automobilistes grièvement blessés. Une recherche des traces d'alcool et de drogues a été effectuée sur ces échantillons.

Il apparaît que c'est en Belgique que les traces d'alcool dans le sang sont les plus fréquentes. Dans 42,5% des cas d'accidents avec blessé grave, le taux d'alcoolémie du conducteur était supérieur à 0,1 pour mille.

La Finlande et les Pays-Bas sont loin derrière avec respectivement 32,1% et 29,6%. Pour la Belgique, dans 38% des cas, le taux de 0,5 pour mille était franchi.

Cependant, l'étude ne portant que sur six pays, il est prématuré d'en conclure que les conducteurs belges sont ceux qui conduisent le plus sous l'influence de l'alcool. Cela permet toutefois de montrer que l'alcool au volant est en Belgique un facteur de risque très important.

Les constats enregistrés pour l'alcool sont les mêmes pour le cannabis. Selon cette enquête, en Belgique, 9,9% des conducteurs impliqués dans un accident avec blessé grave avaient consommé du cannabis.

Selon les mesures d'attitude menées par l'IBSR (l'Institut belge pour la sécurité routière) auprès des automobilistes, les conducteurs belges n'ont pas peur d'être l'objet d'un contrôle alcool.

Dès lors, Monsieur le secrétaire d'État à la Mobilité, j'aimerais vous poser les questions suivantes :

1. Êtes-vous au courant de la situation?

2. Ces chiffres sont-ils exacts?

3. Ne pensez-vous pas qu'il serait opportun d'augmenter les contrôles?

4. Comment faut-il dissuader les automobilistes de conduire sous influence?

5. Quelle méthode devrait-il être employée pour rendre aux contrôles positifs un caractère redoutable?

6. Pourriez-vous augmenter l'effet des campagnes " Bob, le conducteur" et "Young driver"?

7. Envisagez-vous de poursuivre pénalement plus souvent le responsable de la délivrance des substances alcoolisées et/ou stupéfiantes à un individu impliqué dans un tel accident?